El diari francès Les Echos ha publicat l’article La « révolution » basque on es dóna una visió esbiaxada de la realitat nacional basca. L’article aprofita per criticar les reivindicacions catalanes i les contraposa a la crisi econòmica actual, obviant l’espoli fiscal de Catalunya. Tot i no ser un article centrat en Catalunya, des del Col·lectiu Emma s’ha volgut respondre, ja que l’exemple basc és una mostra de l’acció del nacionalisme espanyol (que afecta també a Catalunya), i la visió quel’article dóna de Catalunya és esbiaxada i parcial.
El següent escrit vol ser una resposta pública a Les Echos.
Une autre lecture de la situation espagnole (au sujet de votre article “La ´révolution´ basque”, 07/05/09)
Il faut souligner que si le parti socialiste se trouve aujourd´hui au pouvoir au Pays Basque c´est grâce à un pacte contre nature avec la droite espagnole. Il ne s´agit pas là de “constitutionalisme” contre nationalisme, mais plutôt de nationalisme espagnol contre nationalisme basque. Les deux factions de ce qu´on appele déjà le “front espagnol”, qu´on voit plus souvent en train de s´entre-tuer à Madrid et ailleurs, se sont mises finalment d´accord sur la seule chose qui les rapproche: leur obsession pour étendre sur tout le territoire leur projet d´uniformisation. En vérité, c´est un démarche divisive qui ne saurait pas soigner les blessures de la société basque.
Quant à la “leçon” que cette nouvelle situation pourrait représenter pour “l´ensemble de l´Espagne des autonomies”, on peut y opposer le cas de la Catalogne, oú s´il faut “batailler avec Madrid” c´est justement pour faire face à la crise, entre autres choses. L´économie de la Catalogne se trouve asphyxié par le régime fiscal aberrant qui lui ont imposé systématiquement les succesifs gouvernements espagnols, peu importe qu´ils soient de gauche ou de droite. Faut-il rappeler que le déficit fiscal (la différence annuelle entre le montant des impôts payés et la valeur des services et des investissements de l´État) s´élève à 19 milliards d´euros (10% du PIB catalan), un chiffre inouï en Europe occidentale? Ce fait a déjà des répercussions graves pour la construction et le maintien d´infrastructures indispensables pour l´activité économique. La société catalane réclame non ce que votre correspondant appele des “prérogatives” mais tout simplement la liberté d´agir avec les propres moyens et avec un minimum d´interférence d´un pouvoir qui s´est montré souvent incapable et toujours hostile. En tout cas, ce n´est pas avec un coup de main politique comme celui qu´on a donné au Pays Basque que vont se résoudre les problèmes de la Catalogne, ou ceux de l´Espagne.