Edició 2105

Els Països Catalans al teu abast

Dimarts, 30 de abril del 2024
Edició 2105

Els Països Catalans al teu abast

Dimarts, 30 de abril del 2024

Resposta Pública a Le Temps

|

- Publicitat -

Le statut d´autonomie de la Catalogne pourrait être caractérisé comme une dernière tentative des catalans pour parvenir à une entente durable avec l´État espagnol. Les socialistes catalans, toujours plus désireux de trouver des espaces de complicité avec l´Espagne, ont persuadé les autres forces politiques de rédiger un nouveau statut qui, loin d´être un projet séparatiste ou anti-espagnol, chercherait plutôt à définir une manière de vivre en Espagne qui n´entraîne en fin de compte ni l´asphyxie économique ni l´anéantissement national.

Il ne s´agit pas là de “prétentions”; et les catalans n´ont jamais réclamé des “privilèges”, non plus. Avec le statut on voulait simplement faire valoir une réalité nationale évidente que, comme celles de l´Écosse ou de Flandre, est réconnue partout en Europe et que l´État espagnol s´obstine toujours à nier. Et on cherchait aussi à jeter les bases pour des rélations économiques et fiscales plus équitables avec l´État. Faut-il rappeler qu´en Catalogne, où le déficit d´infrastructures ménace déjà non seulement la croissance mais aussi le maintien de l´activité économique, la société doit supporter un “taux de solidarité” avec le reste de l´Espagne représentant 10% du PIB – alors qu´en Allemagne, par exemple, ces transferts interrégionaux son limités par loi au 4,5% du PIB, même pour des régions beaucoup plus riches que la Catalogne?

Publicitat

Le statut n´est donc pas un texte “sacro-saint”, mais le résultat d´une négotiation entre tous les partis politiques catalans, nationalistes et non-nationalistes. Ils ont tous respecté strictement les règles du jeu définies par l´État pour arriver à un compromis, et pourtant le Parlement espagnol a trouvé la manière de diluer encore le texte. Or, même cette version rétrécie que le peuple catalan a pu finalement approuver en référendum a été jugé inacceptable non seulement par le droitiste Parti populaire mais aussi par l´Ombudsman espagnol, un triste survivant de la vieille garde socialiste, et ils ont présenté chacun un recours devant le Tribunal constitutionnel. En Catalogne on n´espère pas trop d´un organe dont les membres ont été nommés par les deux grands partis espagnols et que peu d´observateurs considèrent apolitique ou impartial.

Après une attente de trois ans, même les socialistes catalans se rendent compte aujourd´hui que ce statut représente le strict minimum pour aller en avant avec l´Espagne, et ils n´ont pas tort de craindre qu´une décision négative du Tribunal pourrait “creuser le fossé entre l´État espagnol et la nation catalane”. Peut-être alors arriveront-ils aussi à la conclusion qu´ont déjà tiré beaucoup de catalans: si ce faible statut n´est pas compatible avec la Constitution espagnole cela voudrait dire que la Catalogne tel qu´elle est n´a pas de place dans l´Espagne qu´on veut lui imposer.

(“Nouveau statut de la Catalogne quasi mort né”, Le Temps, 26 novembre 2009)

Publicitat

Opinió

Minut a Minut